Bonjour,
Dimanche 18 Février 24 pour cette, déjà 12eme, rando du dimanche de la saison 23-24, nous vous proposons un circuit inédit. A 400m d'altitude, sur la D2 entre Gémenos et Plan d'Aups, nous grimperons au Pic de Bertagne en passant par la Grande Baume et redescendrons en passant par la glacière du Pic et le lit du Fauge. 10kms 690m 5h00
La difficulté est surtout dans la dénivelée avec des passages où sera mis à l'épreuve la souplesse des genoux !
C'est donc une rando Moyenne à Difficile
RDV Parking du Moulin à Lambesc à 8h15 pour un départ à 8h30 ou sur place à 9h45.
Départ de la rando: coordonnées gps 43°3027 5°667 - 5,5 kms depuis le début de la D2 à Gémenos ou 3kms après l'entrée du domaine départemental de St Pons (au pied de la montée) altitude 400m.
Parking en bordure de chaussée ou après la 5éme épingle (3ème sur la gauche)
Itinéraire préconisé: Lambesc > Aix > A8 direction Nice puis A52 direction Toulon sortie 34 Gémenos (file de droite à la barrière de péage). à l'entrée de Gémenos sur la gauche D2 direction St Baume, Plan d'Aups, col de l'Espigoulier.
Attention aux vélos dans la montée du col !!
Le point de départ est difficile à localiser. Nous vous conseillons d'utiliser ce lien qui vous y mènera (sur smartphone/GPS actif/cliquer sur le bandeau qui apparait à gauche "allez au départ")
Covoiturage: 140 kms A/R 45€ par voiture ou 11 €/passager base 4 pers.
Equipements: de bonnes chaussures pour des chemins caillouteux, bâtons recommandés. Pas d'eau sur le circuit et évidemment pique-nique.
Animateur: Robert
Un peu d'histoire:
"Cela parait incroyable aujourd'hui, mais il y a plus d'un siècle, on fabriquait des glaçons en plein cœur de la Provence. Des glacières encore visibles de nos jours.
En cette année 1864, comme une centaine de ses collègues, Auguste se rend à la glacière située sous le pic de Bertagne. Pendant 3 semaines, il va extraire la glace des réservoirs, la découper et empiler les 2 400 m3 de ce trésor dans une cuve profonde de 16 mètres de haut.
PLUS DE 20 GLACIERES EN ACTIVITÉ
À cette époque, la glace est un privilège qui coûte très cher. Et si la pratique date de la haute Antiquité, c'est vers le 17 siècle que l'usage arrive en Provence. Entre 1650 et 1885, plus de 20 glacières seront construites dans la Sainte Baume et plus largement en Provence. C'est le roi Louis XIII qui octroiera le droit à deux marchands marseillais d'exploiter cette ressource Louis Roubaud et Pierre Roman. Une manne financière extraordinaire pour ces "usines à glace" des temps anciens. Si aujourd'hui il serait impossible de reproduire le schéma, à l'époque c'était monnaie courante. Car le principe était simple. Durant l'hiver, des vastes réservoirs tapis d'argile récupéraient l'eau de source par le biais de conduits aménagés. Dans ces bassins de gel, l'épaisseur de la glace pouvait atteindre 15 cm en 3 jours. C'est alors que Gustave et sa bande entraient on scène pour remplir les frigos, pour un salaire moyen de 3 francs par jour.
DE MARSEILLE À TOULON, DES CONVOIS D'ANES BATES
À la belle saison, l'énorme glaçon était débité au burin, mis dans des cornues, et porté à Marseille, Aix ou Toulon. Il n'était pas rare de voir des dizaines d'ânes défiler de nuit pour rallier en quelques heures les réservoirs situés notamment à Sainte Marthe et à Saint Joseph dans la cité phocéenne.
Un parcours dangereux pour les animaux aussi pour la marchandise, que parfois certains voleurs venaient dérober.
L'usage de ce précieux sésame pouvait être multiple pour les hôpitaux afin de soulager les douleurs, pour la conservation du poisson frais ou des aliments, ou plus prosaïquement pour la dégustation de crème glacée. Devenue indispensable, le prix de vente de la glace explosa. À tel point que la disette de glace à l'été 1686 provoqua une révolte. En cette année plus douce qu'à l'accoutumée, les réservoirs restèrent désespérément vides provoquant des fixes à Marseille. Le fermier Honoré Rambaud, revendeur marseillais, vit sa famille prise à partie. Pour endiguer la pénurie, il affréta 12 bateaux à Grenoble et fit venir la glace des Alpes"
Article signé de Mr Olivier Gaillard extrait de la revue Accents n°275 du Conseil Départemental 13.
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Entre le col et le Pic de Bertagne nous couperons le vallon du chemin de fer. "Il ne doit pas son nom au hasard. En effet, à la fin du 19e siècle, on exploitait à cet endroit du lignite, un type de charbon de mauvaise qualité. Pour éviter aux chevaux d’emprunter les pentes caillouteuses du vallon, un chemin de fer précairement posé à même le sol permettait de transporter le lignite extrait. L’exploitation sera toutefois assez vite abandonnée."